Histoire du Cheval Blanc

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Le Cheval Blanc : Une origine médiévale ...

L’hôtel du Cheval Blanc est l’un des plus anciens établissements hôteliers nîmois existant, si ce n’est le plus ancien. Son enseigne existe depuis plus de cinq siècles. Mais elle a été plusieurs fois déménagée, ce qui était secondaire si on rappelle une règle de base pour ce type de commerce, du Moyen Age jusqu’à la fin de l’Ancien Régime ; c’est l’enseigne, garante de la réputation, qui seule compte à cette époque. Peu importe qu’elle soit déplacée, car elle est solidaire de droit d’exploitation d’un établissement et se vend avec lui. Elle est le signe de reconnaissance de l’établissement dont elle fait la publicité ; elle est donc aussi évocatrice de sa réputation.

On constate qu’il existe à Nîmes un « Logis du Cheval Blanc » repéré depuis l’année 1480. L’appellation « logis » est intéréssante, car elle témoigne du fait que l’établissement a gardé le même profil commercial depuis sa création. En effet, on distinguait autrefois quatre catégories de tenanciers d’établissements en vertu d’un édit proclamé à Nîmes en 1224 :
Les hôteliers géraient un logis ou hostellerie, c'est-à-dire qu’ils fournissaient à la fois le coucher et les repas, qui plus est avec nappe et assiette !
Les cabaretiers se contentaient de proposer le boire et le manger.
Les taverniers ne fournissaient quant à eux que le vin en pichet et la bière ; ils n’étaient pas autorisés à vendre le vin en bouteille ni des repas.
Enfin, chez les marchands de vins en pot, le client apportait son propre pichet, le posait à un guichet en même temps que le paiement, et récupérait ensuite le pichet rempli.

Le Cheval Blanc était situé vers 1480 dans la rue Sainte Eugénie. On le retrouvera en 1505 à proximité de la trésorerie du Roi, dont l’emplacement accueille aujourd’hui l’Hôtel de Ville. En 1596, l’enseigne du Cheval Blanc déménage vers l’extrémité sud de la rue Régale, correspondant en fait à notre actuelle rue de la Violette, lieu stratégique pour les hôtelleries, cabarets et tavernes (proche de la porte Saint Antoine, l’une des principales entrées de la ville, du marché aux céréales, l’actuelle place du marché et des cours de justice, installées à l’emplacement de l’actuel Palais de justice).
Un document de 1624 montre que le Cheval Blanc était encore situé alors rue de la Violette.
Au XVIIIe siècle, nous retrouvons l’établissement à l’extérieur du rempart urbain, dans la rue Carreterie (aujourd’hui rue Jean Reboul), artère très fréquentée, car elle menait à la route de Montpellier. Le Cheval Blanc occupait l’emplacement situé entre les rues Saint François et Sainte Ursule. Son propriétaire était le Sieur Valarnoux, qui figurait en 1760 parmi les plus imposés de ce quartier.
C’est seulement après la Révolution que l’enseigne du Cheval Blanc va s’installer auprès de l’Amphithéâtre à son emplacement actuel. L’édifice qui l’accueille était situé sur des parcelles détenues par la famille Colomb, depuis la fin du XVIIe siècle.
Jean Colomb, négociant, remembre une grande parcelle agricole et fait réaliser d’importants travaux de construction entre 1695 et 1707. Cette construction constitue l’embryon de l’immeuble du Cheval Blanc. La destination de l’édifice semble à l’origine manufacturière (textile). Cette création de fabrique de tissu est fort intéressante, car révélatrice de l’esprit d’entreprise de Jean Colomb, négociant en soieries.
Durant la révolution, la famille Colomb agrandit sa propriété en achetant le second Couvent des Ursulines de Nîmes.

l’Hôtel du Cheval Blanc sur la place des Arènes

Il semble s’être installé dans l’ancienne fabrique Colomb seulement après la révolution, mais aucun document ne permet de dater précisément ce changement d’affectation. Les rubriques professionnelles apparaissent dans les annuaires du Gard seulement dans les années 1840 ; c’est donc seulement à partir de cette époque qu’il est possible de reconstituer la liste des gérants successifs de l’établissement :

1840 : Madame veuve ARAUD
1850 : Sieur FRANC, puis Madame veuve ROY
1880 : Monsieur TAVOL-ROY, héritier
1904 : Monsieur ESPANET
1922 : Monsieur AUBERT
1930 : Monsieur J. STOCKER (propriétaire à part entière)
1940 : Famille LAYALLE
1991 : MAIRIE DE NIMES (SENIM) Jean-Michel WILMOTTE est chargé d’un réaménagement respectant le caractère de luxe et de prestige d’un 4 étoiles.
1994 : Fermeture de l’hôtel ...
25 septembre 2006 : Michel HERMET déménage le Wine Bar dans les murs du Cheval Blanc
Février 2007 : ODALYS ouvre une résidence hôtelière trois étoiles

En ce qui concerne la réputation du Cheval Blanc, on constate qu’elle s’est maintenue à un bon niveau durant plusieurs siècles. La pérennité de l’enseigne l’atteste durant l’Ancien Régime. Par la suite, des documents plus précis, tel l’Etat statistique des hôtels, auberges et maisons garnies du département, daté de 1874. Le Cheval Blanc y figure en tête du tableau récapitulant las 43 hôtels, 165 auberges et 123 maisons garnies qui existaient alors à Nîmes. Il était à cette époque géré par Madame veuve ROY, née Augustine DALLAS. Parmi les remarques concernant l’établissement, on indique :

  • Qu’il a une grande importance commerciale
  • Qu’il est tenu régulièrement, c'est-à-dire que sa gestion est honnête et respectueuse de la réglementation en vigueur
  • Que sa gérante présente toutes les garanties morales
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